Les associations se lient pour quitter la table du Comité de dialogue Radiofréquence de l’ANSES considérant que le Directeur était partie prenante dans le débat et que la démission du Président de séance était un signe de rupture du dialogue.
Les associations ont quitté hier après-midi la réunion du comité de dialogue Radiofréquences et santé de l’ANSES pour dénoncer la dénaturation du dialogue au sein de cette instance mise en place il y a trois ans pour éclairer l’agence sur les attentes de la société civile en matière d’expertise et de recherche.
Cinq mois et demi après le rendu public du rapport d’expertise sur les risques pour la santé des radiofréquences, qui avait suscité des critiques nombreuses de la part du monde associatif, l’ANSES avait convoqué ce 1er avril une réunion avec pour ordre du jour le débat sur le contenu du rapport et les perspectives de poursuite du dialogue.
Déjà en désaccord et sur le contenu du rapport qu’elles considèrent comme orienté et sur le côté tardif du débat proposé, les associations ont découvert, à l’ouverture de la réunion, que celle-ci serait présidée non pas par M. George Mercadal, président très apprécié de cette instance depuis sa création, mais par le Directeur général de l’ANSES.
Considérant que la démission soudaine de Monsieur Mercadal, dans une période particulièrement critique, était symptomatique de la détérioration du dialogue à l’ANSES et qu’un débat ouvert et objectif sur des sujets conflictuels ne pouvait se tenir sous la présidence du directeur général de l’Agence, partie prenante du débat, elles ont donc fait part de la déclaration commune (voir PJ) qu’elles avaient préparée, rappelant leur attachement au dialogue et précisant leurs exigences de changements puis elles ont quitté la salle.
Elles ont annoncé qu’elles ne pourront reprendre leur participation que lorsqu’un président indépendant et impartial sera à nouveau nommé et que des réponses claires seront données aux exigences de changements exprimées sur :
– la méthodologie utilisée pour qu’elle reflète l’état de la connaissance et de la controverse ;
– la prise en compte des conflits d’intérêt ;
– la définition de ce que doit être une expertise réellement pluraliste, le concept d’expertise collective pouvant masquer l’expression d’une pensée unique.
Contact presse : Priartem – Janine LE CALVEZ Collectif des électrosensibles de France – contact.electrosensible.org/ CRIIREM – Pierre LE RUZ Robin des Toits – Etienne CENDRIER