Nous sommes Tous électrosensibles

Déc 12, 2014 | Électrosensibilité

Le premier à décrire son ÉlectroHyperSensibilité (EHS) au siècle dernier a été le physicien Nikola TESLA. Depuis, ce syndrome s’est développé avec l’apparition des nouvelles  technologies de communications électroniques et aujourd’hui on peut estimer qu’en Europe 2 à 5 % des populations en sont atteintes. 
 
Nous sommes tous sensibles aux ondes électromagnétiques car, comme la plupart des êtres vivants, nous possédons dans notre organisme des milliards de cristaux de magnétite (nanoparticules d’oxyde de fer) et spécialement dans notre cerveau. Ces cristaux sont enveloppés de membranes biologiques qui constituent des magnétosomes ou aimants biologiques. Plongés dans des champs électromagnétiques, ces cristaux de magnétite vibrent comme la boussole qui s’affole à l’approche de l’électricité. Ces vibrations dépolarisent les membranes et déclenchent des messages électrophysiologiques qui vont se propager par  voie nerveuse vers l’hypothalamus dans le cerveau moyen. Par la suite, ce centre neurovégétatif traite l’information reçue et l’interprète éventuellement comme une agression. Il émet alors une réponse neuro-endocrino-immunitaire adaptée, connue sous le nom de « Phase d’alarme de Stress »,  qui peut progresser vers une « Phase de résistance » pendant laquelle l’organisme s’adapte au Stress et met fin à l’alarme biologique selon le professeur Hans SELYE,  père du concept de Stress. 
 
Cependant, nous ne sommes pas tous génétiquement égaux face aux effets des rayonnements électromagnétiques et l’apparition de nouveaux Stress répétitifs peut enclencher une « Phase de rupture » avec mise en place d’un Syndrome d’Intolérance aux Champs ÉlectroMagnétiques (SICEM). Ce SICEM décrit par le professeur Dominique Belpomme est caractérisé par  des troubles dermatologiques (rougeurs, picotements, sensations de brûlures…), neurasthéniques (fatigue, difficultés de concentration…) et neurovégétatifs  (vertiges, palpitations cardiaques …).
 
Par la suite, inexorablement, s’installe une « phase d’épuisement » qui se traduit par l’installation d’un syndrome d’ÉlectroHyperSensibilité (EHS) caractérisé par l’aggravation des symptômes (maux de tête, troubles immunitaires, locomoteurs, circulatoires, cardiorespiratoires, oculaires, auditifs,  troubles du sommeil, agressivité exacerbée, réflexe vagal inopiné, apparition de chimicosensibilité…).
 
Actuellement en France, l’ÉlectroHyperSensibilité (EHS) est reconnue par le Ministère de la Santé, l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST),  l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) et par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) comme un handicap invalidant ne relevant pas de troubles psychiatriques.
 

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