Lyon : le maire sommé d’enlever les antennes relais des toits des écoles

Déc 3, 2015 | Antennes relais

Il a fallu la menace d’une journée école morte mardi prochain et d’une grève des instituteurs le jeudi, pour que la mairie de Lyon décide d’interrompre l’antenne-relais SFR située sur le toit de l’école Victor Hugo (1er arrondissement). Mais les parents d’élèves et les enseignants demandent plus d’engagements. Ils sont inquiets des effets sur la santé de cette antenne de téléphonie mobile.

Et pour cause : après un premier cas de leucémie, parents et enseignants apprennent à la rentrée de janvier qu’une deuxième élève, qui plus est de la même classe de CE2, est aussi touchée par un cancer. L’information remonte au collectif de parents qui depuis octobre 2006 se mobilise contre les antennes relais. “Bien sûr, on ne sait pas quelles sont les cause s de ces deux cancers, explique une des personnes qui animent le collectif. Mais nous n’allons pas attendre qu’il y ait un troisième voire un quatrième cas !” Malgré l’OMS qui souligne qu’il n’y a pas d’effets nocifs, ces parents mettent en avant d’autres études indépendantes qui concluent à l’inverse. Du coup, ils demandent au maire de Lyon, Gérard Collomb, d’aller au delà de l’interruption temporaire du fonctionnement.

Ultimatum

Vendredi 1er février, une réunion va se tenir à 16h30 avec l’adjoint à la petite enfance, Yves Fournel et Sylvie Guillaume, sa collègue de la santé. Les parents leur ont d’ores et déjà fixé un ultimatum. Une des portes-paroles : “il faut qu’ils viennent avec l’engagement écrit de démonter les antennes relais de toutes les écoles de la ville (il y en a trois concernés). Dans le cas contraire, ça ne sert à rien qu’ils se déplacent”. L’ambiance promet d’être chaude demain. Contacté par téléphone, Thierry Philip a refusé de répondre à nos questions. Le président du comité de soutien de Gérard Collomb et candidat face à Dominique Perben est aussi un cancérologue réputé. Il est d’autant plus gêné aux entournures, qu’il estime que ces antennes-relais ne présentent pas un danger pour les enfants qui passent leur journée en dessous. Affaire à suivre.

(Lyon Capitale, 31 janvier 2008)

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