Baisser la puissance des antennes-relais de téléphonie mobile et du wi-fi en zone urbaine permettrait de réduire les impacts sur la santé, estime le Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem).
L’idée serait de « multiplier les antennes, mais d’en baisser la puissance » à 0,6 volt par mètre contre 5 à 10 V/m en pratique, a expliqué mardi la présidente du Criirem, Michèle Rivasi, lors d’une rencontre organisée par l’association des journalistes de l’environnement (JNE).
De plus en plus de voix s’élèvent pour s’inquiéter des effets sur la santé des ondes électro-magnétiques liées au nouvelles technologies, comme à Paris où un moratoire a été réclamé sur l’installation du wi-fi dans les bibliothèques.
Selon Mme Rivasi, des micro-antennes complétées par des fibres optiques seraient « la meilleure infrastructure », a-t-elle estimé, précisant qu’un schéma de ce type était en cours de test à Milan en Italie.
Le Criirem propose en outre d’installer des balises pour mesurer en permanence la pollution des champs électro-magnétiques en zone urbaine. Des balises de ce type ont été installées à Valence, en Espagne. Ce genre d’appareils ne coûtent que 12.000 euros, a-t-elle fait valoir, regrettant que « les opérateurs n’en veulent pas ».
En France, le seuil d’exposition maximal autorisé varie de 41 V/m selon la réglementation nationale à 2 V/m selon la charte de bonne conduite en vigueur à Paris, l’intensité du champ électro-magnétique décroissant avec la distance.
Les ministères de la Santé et de l’Ecologie ont demandé récemment à l’Agence française de sécurité sanitaire et de l’environnement au travail (Afsset) un rapport sur les effets des rayonnements du wi-fi et de la téléphonie mobile notamment pour les enfants, qui devrait être rendu fin 2008.
PARIS, 18 décembre 2007 (AFP) –