En déclarant que « si on abaisse les seuils d’émission (c’est-à-dire la puissance rayonnante des antennes-relais), le nombre d’antennes va logiquement croître, ce qui mécaniquement va également augmenter les ondes produites par les terminaux », Mme Pellerin montre qu’elle n’a rien compris.
Si on multiplie les antennes relais, le portable (le terminal) trouvera une antenne plus proche donc émettra un niveau de champ moindre pour se relier à cette antenne. Les riverains de l’antenne, comme les utilisateurs du téléphone y gagneront donc en matière de niveau d’exposition aux hyperfréquences due aux antennes comme aux portables.
C’est d’ailleurs une des conclusions du COMOP (Comité opérationnel de l’exposition au 0,6V/m).
Quant au risque potentiel de cancer déclaré par l’OMS, lors d’exposition aux fréquences radioélectriques, la Ministre déclare ce n’est que « potentiel», se jugeant sans doute plus compétente que l’OMS. Cette classification intervenue après de nombreuses études contradictoires incite les états et les élus, à gérer le risque mais surement pas à l’écarter d’un mot comme le fait Mme la Ministre. Rappelons que l’amiante aussi ce n’était que potentiel mais qu’il a bien fallu reconnaitre la réalité du cancer de l’amiante.
En accusant les associations d’exacerber les peurs et de freiner le développement économique « Elles (les études) sont contradictoires et il n’est pas question de jouer avec des peurs irrationnelles pour freiner le déploiement de la 4G. Il ne faut pas opposer l’économie et l’écologie. » c’est vous, Mme La Ministre, qui opposez économie et écologie. Vous avez bien mal compris la notion de développement durable, faire de l’économie en respectant l’écologie signifie qu’avant d’installer la 4G, des études scientifiques indépendantes sur l’impact sur la santé des rayonnements 4G étaient une obligation. Une fois de plus, on va mettre en fonctionnement sur les territoires une nouvelle technologie dont aucune étude n’a démontré l’innocuité. Les peurs irrationnelles, c’est vous qui les créez en refusant d’agir avec bon sens et de poser les actes dans le bon ordre. De plus, la non gestion de risques industriels est un grave manquement à vos obligations dans le cadre de votre statut.
Une des premières précautions que vous pourriez prendre serait de faire appliquer l’article L32 .12 du code des Postes et communications électroniques, texte qui n’est aucunement respecté aujourd’hui, comme l’a signalé le CRIIREM dans une lettre ouverte aux Ministères concernés.
Février 2013.